Pratique 2

L'art du bonsai reposant sur des critères d'esthètique assez stricts, il faut essayer de suivre certaines règles pour éviter les fautes de goût les plus courantes. Il faut de la méthode, travailler son sens de l'esthétique et garder l'esprit zen. Voici à travers différents croquis quelques conseils pour s'approcher au mieux d'un idéal de bonsai. Plus facile à dire qu'à faire mais c'est passionnant!




Accueil

Histoire

Galeries

Saisons

Pratique

Conseils

Styles

Ephéméride

Liens





bdbonsaï

 

 


1 Coupe
La hauteur de la coupe doit être à peu près égale au diamètre le plus important du tronc.
La largeur de la coupe doit être légèrement inférieure à l'envergure maximum du feuillage.
La longueur de la coupe doit être légèrement supérieure au 2/3 de la hauteur de l'arbre.
*Ces critères ne s'appliquent pas aux bonsai style cascade, semi-cascade, style dit du lettré, ou vieux solitaire, par exemple, qui ont besoin d'une assise plus sûre, donc d'une coupe plus haute, pour assurer la stabilité de l'ensemble. Mais il faut cependant maintenir un couple arbre/coupe harmonieux. Certains arbres, comme les conifères, peuvent également échapper à de telles règles dans le but de donner une impression de force ou de puissance.
*Il vaut mieux choisr une coupe d'une hauteur un peu plus importante si l'on n'est pas sûr, la motte de terre plus importante gardera plus d'humidité un peu plus longtemps.
2 Ramure
S'inspirer de la forme du triangle pour la ramure d'un vénérable solitaire. La coupe est large car l'arbre à besoin d'une bonne stabilité.
Un bonsai du style bunjingi dont la ramure s'intègre dans un petit triangle. La coupe est haute pour éviter tout basculement.
Même pour une forêt nogon-yose le triangle reste le repère pour un bon équilibre. La coupe est de la hauteur du diamètre du tronc dominant.
     
*Il ne faut pas tomber dans un systématisme à outrance, simplement cette forme virtuelle du triangle est un atout supplémentaire pour un bonsai, pour une meilleure harmonie, ce que l'on retrouve souvent dans la nature. Bien sûr les conifères arborent plus souvent et plus facilement cette forme géométrique.
*Pour un jeune arbre il faut surtout savoir anticiper à court ou moyen terme et donc sacrifier des branches intermédiaires inutiles assez tôt et surtout éviter une géométrie trop figée.

3 Feuillage

Le feuillage est travaillé par touffes, en étage, cela va aérer l'ensemble et donner à l'arbre un air plus âgé.
l'étagement permet d' équilibrer et surtout d'allèger harmonieusement le feuillage tombant d'une cascade.
Pour un conifère aussi les touffes d'aiguilles peuvent être étagées et alternées en quinconce .
*La technique du feuillage étagé n'est pas facile à maîtriser, car il faut déjà maîtriser la pousse des branches, le choix des branches maîtresses tout en conservant le style souhaité pour un bonsai déjà préformé.
*Il est préférable de tailler les pousses régulièrement et toujours avec une vision globale de l'arbre (ou des arbres) en favorisant la croissance des branches basses.

4 Variantes

La coupe suit la règle 1 pour ce bonsai hokidachi. Mais les règles 2 et 3 sont inadaptées à ce style balai qui met en valeur ramure et feuillage en panache.
On retrouve un feuillage plus ou moins étagé, règle 3, mais les règles 1 et 2 n'apparaissent pas pour ce style battu par les vents donc assez typé.
La variété spécifique, un saule , laisse de côté les règles 1, 2 et 3, pierre plate en guise de coupe, port de l'arbre retombant sans étagement net.
     

*Certaines essences d'arbres et certains choix montrent bien qu'en matière de règles rien n'est figé et contraignant pour l'amateur de bonsai. Proportions d'ensemble et impression qui évoque la nature restent la clef d'un bonsai réussi.
*Ainsi selon le style, la variété et la façon d'appréhender un bonsai on doit composer un ensemble harmonieux qui met avant tout l'arbre en valeur. La coupe ne doit pas attirer l'oeil de l'observateur, la ramure et le feuilage doivent garder une certaine souplesse naturelle.